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UNE CENTAINE D'ANIMAUX SAUVÉS À REBECQ !

En ce dimanche de Pâques, les associations Animaux en Péril, Le Rêve d’Aby, Help Animals et Veeweyde refuge du marais ont été sollicitées par la police de Rebecq pour prendre en charge une centaine d’animaux détenus dans des conditions abominables.

La situation a été révélée par des promeneurs inquiets du sort de chèvres, lapins, poules, oies, canards et oiseaux maintenus dans de minuscules cages ou baignants dans des mares de boue. L’alerte est lancée auprès de la police locale de Rebecq qui se rend sans tarder sur place. Au vu de la gravité des faits, une seule décision s’impose; la confiscation des animaux.

Contactées dans l’après-midi, les associations ont rapidement convergé vers le lieu de la saisie pour venir en aide aux animaux. Plusieurs heures ont été nécessaires pour évacuer la totalité des rescapés du terrain.

Une surpopulation d’animaux négligés

Les équipes des associations se réunissent ce dimanche 31 mars devant une maison de rangée de la commune de Rebecq. Derrière la porte, une odeur nauséabonde annonce la crasse dans laquelle les animaux évoluent. Un premier passage dans la propriété met en lumière une situation de surpopulation inquiétante : une cinquantaine d’oiseaux (perruches, oiseaux exotiques, canaris, calopsittes), une cinquantaine d’animaux de basse-cour (poules, coqs, pintades, oies, canards), quatre lapins et deux chèvres sont détenus dans de pitoyables conditions.

Le terrain est exigu et s’est transformé en véritable champ de boue suite aux passages répétés des animaux. Les oies et canards s’enfoncent dans plus de trente centimètres de bourbe, ils sont bloqués dans un enclos où s’enlise un « abri » qui repose à moitié sur le seul morceau de terre relativement stable.

Les deux chèvres vivent constamment dans l’humidité et n’ont plus aucun brin d’herbe à manger. Leurs pattes s’enfoncent de plusieurs centimètres, elles doivent tenir en équilibre sur la ferraille éparpillée sur le terrain pour éviter de s’embourber.

Des animaux en cage !

La stupéfaction des membres des associations est totale en découvrant le lieu de vie de certains animaux détenus sur la propriété. Si les chèvres, oies et canards évoluent dans la boue, plusieurs poules et coqs sont maintenus individuellement dans des cages où ils n’ont aucune possibilité de mouvement.

Des poules sont contraintes de vivre la tête courbée par manque de place, d’autres sont enfermées dans des dispositifs accrochés au mur, où elles doivent vivre constamment penchées et plusieurs coqs sont confinés dans des clapiers de fortune dissimulés sous des bâches. L’horreur est à son comble en découvrant deux poules repliées sur elles-mêmes, enfermées dans une minuscule litière pour rongeurs.

Quatre lapins sont également présents sur place. Ils vivent sur une épaisse couche de déjections, enfermés dans des abris qui tiennent également en équilibre sur le terrain boueux. Les gamelles de nourriture sont vides, les biberons d’eau sont enfoncés dans la boue, bien loin des lapins. Les animaux ne peuvent pas se redresser en raison de l’accumulation d’excréments. Un cadavre de lapin est encore présent dans une boîte laissée à l’abandon.

Pour les perruches, canaris, calopsittes, et oiseaux exotiques (mandarins, padda de java), ils sont tout bonnement séquestrés par dizaines dans des cages insalubres et ridiculement étroites.

Un triste état de santé

Lors de l’intervention, les soigneurs professionnels et bénévoles manipulent tous les animaux pour les placer dans des cages de transport adaptées à leur espèce. Cette étape met en évidence l’état de maigreur des poules, coqs, et oies. Plusieurs poules sont immédiatement isolées du groupe en raison d’une apathie alarmante. Encagées depuis un certain moment, elles vacillent sur leurs pattes et ont des difficultés à retrouver une démarche correcte.

L’exposition prolongée des animaux à l’humidité a également de graves conséquences sur leurs membres. Les pattes de certaines poules et coqs sont rongées et les ailes des oies et canards sont presque totalement démunies de plumes. Pour les lapins, la gale a envahi les oreilles jusqu’au conduit auditif. La douleur est telle qu’ils n’ont pas d’autres choix que de vivre la tête basculée sur le côté.

Au fond d’une cage délabrée et couverte de fientes, un coq semble ne pas savoir se déplacer. En analysant l’animal de plus près, les intervenants réalisent que de lourds bracelets entourent ses pattes. Les déjections du coq se sont en effet accumulées autour de ses membres, l’empêchant de se mettre debout. Plusieurs heures de bains de pattes sont à prévoir pour délivrer l’animal de ses lourdes menottes…

Les infections oculaires touchent également de nombreux individus du groupe, en cause l’exposition prolongée aux fientes et autres bactéries. Après une visite vétérinaire d’urgence, les équipes des refuges constatent que les animaux souffrent d’une grave infestation de poux, de nombreuses plaies de grattage recouvrent le corps de certaines poules.

Enfin au sec !

En fin d’après-midi, les animaux sont installés dans les quatre refuges qui ont répondu à l’appel des autorités : Animaux en Péril, Le Rêve d’Aby, Help Animals et Veeweyde refuge du marais. Des enclos garnis de litière épaisse sont proposés aux animaux pour qu’ils puissent se rétablir au sec et au chaud. La revalidation et les soins de certains individus prendront du temps, mais les équipes des refuges mettent d’ores et déjà tout en oeuvre pour garantir à ces victimes un bon rétablissement.

Les ASBL tiennent à remercier la police de Rebecq qui a immédiatement pris conscience de la situation cauchemardesque dans laquelle se trouvaient les animaux. Le dialogue avec le propriétaire a permis aux refuges d’intervenir sans attendre et de mettre en sécurité plus d’une centaine d’animaux en détresse. Sous un flot d’insultes à l’encontre des soigneurs et bénévoles des refuges, le tortionnaire a fait acte d’abandon de la totalité de ses animaux, ce qui permet aux associations d’en être déjà propriétaires.

Un procès-verbal a été dressé pour actes de maltraitance et les associations s’accordent pour poursuivre le maltraitant en raison de la gravité des faits.

 

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