SAISIE À BOUSSU CHEZ UN RÉCIDIVISTE

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Les refuges Le Rêve d’Aby et Help Animals se sont associés ce jeudi 13 juillet pour prendre en charge 5 moutons, une chèvre et un bouc gravement négligés à Boussu.

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Laissés à l’abandon sur un terrain non entretenu, les animaux subissaient les chaleurs de l’été sans eau, sans abris et pour les moutons, avec leur épais manteau de laine sur le dos.

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Une récidive pour le propriétaire

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Les inspecteurs vétérinaires de l’Unité du Bien-Être animal de la Région wallonne ont contacté Le Rêve d’Aby et Help Animals pour prendre en charge un groupe d’animaux négligés sur une prairie de la commune de Boussu. Bien connu des services de l’UBEA, le propriétaire des animaux avait déjà reçu la visite des associations pour prendre en charge un groupe de chèvres et un poney maltraités en octobre 2022. Malgré les avertissements et le procès-verbal reçu en fin d’année dernière, l’individu n’a pas amélioré les conditions de vie de ses animaux et n’a toujours pas identifié le troupeau. Placé sur une autre prairie, ce groupe d’ovins et de caprins n’avait pas été saisi lors de la première intervention.

Accompagnées des agents de l’UBEA et de la police, les équipes des deux associations se rendent donc sur une prairie de la commune de Boussu en fin de matinée. Elles y découvrent 5 moutons, une chèvre et un bouc tentant de survivre, prisonniers d’une prairie où la végétation a repris ses droits, sans eau ni abris. Rapidement, les animaux sont pris en charge et rejoignent les vans des associations guidés par les intervenants du jour.

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Des moutons non tondus et déshydratés par 30 degrés !

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Les animaux sont visiblement cachectiques (maigreur extrême entraînant la fonte des muscles), et rongés par la vermine. Pour les ovins, les toisons non tondues se détachent de leur dos en épais lambeaux, révélant les symptômes d’une gale non traitée. Outre une gêne pour se déplacer, la négligence pour la tonte des moutons peut leur coûter la vie.

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Les moutons supportent mieux le froid que les températures élevées. Ils peuvent mourir d’un coup de chaleur. Ce risque est beaucoup plus élevé chez les ovins qui ne sont pas tondus, car la laine empêche la sueur de s’évaporer. Les fibres de la laine ont une croissance continue et sont recouvertes de graisse qui représente jusqu’à 50% du poids de la toison. C’est une des raisons pour lesquelles il faut tondre les moutons avant l’arrivée de fortes chaleurs.

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La tonte des moutons est également indispensable pour débarrasser les animaux des parasites externes et des parties de toison crottées. Pour les deux brebis arrivées au refuge Le Rêve d’Aby, les soigneurs découvrent des accumulations de déjections autour de la queue. Ce phénomène est susceptible de mener à la perte du membre par nécrose sans la libération rapide de la queue.

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La tonte, une libération nécessaire

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Une fois arrivés dans les installations des refuges, les bénévoles et soigneurs professionnels débarrassent les moutons de leur manteau encombrant et les réhydratent. Les animaux sont placés en quarantaine pour suivre un traitement contre la gale et seront prochainement identifiés. Aujourd’hui, leurs jours ne sont plus en danger.

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Condamnation et destination finale

En ce qui concerne la destination finale des animaux, la décision revient à la ministre Céline Tellier qui a deux mois pour confirmer que les animaux seront confiés à l’association Animaux en Péril qui les a pris en charge.

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L’UBEA a dressé un procès-verbal pour infraction au Code Wallon du Bien-être animal. Le propriétaire pourra être poursuivi au pénal ou administrativement. Si le Parquet décide de prendre la main dans cette affaire, il pourra renvoyer le propriétaire devant le tribunal correctionnel. Celui-ci risque de 8 jours à 3 ans de prison et/ou une amende pouvant s’élever à 1 million d’euros. Si le Parquet ne poursuit pas, la main reviendra alors au fonctionnaire sanctionnateur qui pourra infliger une amende pouvant aller jusqu’à 100.000 euros, mais également un retrait de permis de détention d’animaux.